Un verdict d’espionnage et une lettre au Quai d’Orsay
Les avocats du lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane ont dénoncé une condamnation à mort, prononcée en mai par un tribunal du Qatar pour espionnage en lien avec des documents compromettants sur Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG. Ce verdict a été officiellement notifié au Quai d’Orsay via une lettre du ministère qatari des Affaires étrangères, dévoilée par Blast et confirmée par AFP.
Selon les autorités qataries, Benabderrahmane aurait bénéficié d’un procès régulier, local et international, aux procédures intégralement respectées. Toutefois, l’affaire soulève des critiques virulentes : ses avocats regrettent le profil bas du ministère français, qu’ils accusent de n’avoir formulé aucun soutien diplomatique malgré une situation extrême.
En réaction, ils envisagent une action en justice contre le ministère des Affaires étrangères et la ministre Catherine Colonna. Parallèlement, une enquête est en cours en France avec trois juges d’instruction désignés à Paris, et une perquisition a visé le domicile d’Al-Khelaïfi.
Cette affaire met en lumière le dilemme entre intérêts diplomatiques, justice pour un ressortissant français, et influence politique qatarie au cœur du sport et des puissantes institutions.
