Une victoire pour Tayeb Benabderrahmane
L’ONU a officiellement reconnu que Tayeb Benabderrahmane, homme d’affaires franco-algérien en conflit avec Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et de BeIn Sports, a été victime de détention arbitraire et d’actes de torture au Qatar.
Arrêté en janvier 2020 à Doha, il a passé près d’un an détenu au secret sous la pression des autorités qataries. Après plusieurs années de bataille judiciaire, c’est une victoire symbolique pour Benabderrahmane : le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA), organe dépendant du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, a conclu que son arrestation violait gravement ses droits fondamentaux.
Dans son avis publié en avril 2025, le GTDA « exhorte le gouvernement du Qatar à mener une enquête indépendante et approfondie » et à engager des poursuites contre les responsables. Les avocats de Benabderrahmane, Luke Vidal, Patrick Ramaël et Romain Ruiz, ont salué une avancée majeure pour la justice internationale.
Cette reconnaissance par l’ONU met en lumière la complexité des relations entre diplomatie française, sport international et droits humains. Alors que le Qatar se positionne comme acteur majeur du football mondial, cette affaire soulève de nouvelles interrogations sur la place accordée aux libertés fondamentales face aux intérêts stratégiques.
