Pressions quataries sur la justice française
L’affaire de Tayeb Benabderrahmane, un homme d’affaires français qui accuse Nasser Al-Khelaïfi – président du PSG – de l’avoir détenu arbitrairement au Qatar en 2020, prend une tournure politique majeure. Selon une enquête de Blast révélée par Opinion Internationale, la France est informée du dossier depuis mars 2020. Les juges parisiens ont lancé des perquisitions visant des représentants des intérêts qataris, dont Al-Khelaïfi.
Parallelèlement, le Qatar aurait exercé des pressions sur les autorités judiciaires françaises, allant jusqu’à demander au ministère des Affaires étrangères de stopper les investigations. Les avocats de Benabderrahmane, Romain Ruiz et Luke Vidal, envisagent à présent des poursuites contre l’État qatari, notamment son Premier ministre, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
Ce dossier dépasse le cadre judiciaire : il révèle l’ampleur de l’influence diplomatique qatarie sur les institutions françaises et pose la question de savoir si des intérêts stratégiques ont jusqu’à présent primé sur la justice et la protection d’un citoyen français.