Des accusations d’intermédiaire au Qatar
Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, est citée dans une information judiciaire liée à l’affaire du lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane. Celui-ci accuse Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, de l’avoir fait détenir arbitrairement au Qatar en 2020 pendant six mois, en raison de documents compromettants.
Selon Benabderrahmane, Rachida Dati aurait joué un rôle d’intermédiaire auprès des autorités qataries afin de servir ses propres intérêts politiques. Le Monde rapporte qu’elle aurait conseillé à l’épouse du lobbyiste de faire appel à l’avocat Olivier Pardo, qui aurait dissuadé la famille de médiatiser l’affaire pour obtenir la libération plus rapidement.
Toujours d’après les déclarations du lobbyiste, la ministre aurait également perçu 600 000 € du ministre qatari du Travail, Ali Bin Samikh Al-Marri – déjà impliqué dans le Qatargate au Parlement européen – pour financer sa campagne municipale de 2020 à Paris.
Rachida Dati a contesté fermement ces accusations, affirmant qu’elle n’avait jamais défendu Benabderrahmane en tant qu’avocate et qu’elle ne connaissait pas personnellement Nasser Al-Khelaïfi ni ses interlocuteurs qataris. Cette affaire illustre la sensibilité des liens entre politique française, lobbying et influence qatarie, sur fond de tensions diplomatiques et judiciaires.