L’ONU reconnaît la détention arbitraire de Tayeb Benabderrahmane au Qatar (2020)

Le verdict clair du GTDA Une affaire aux enjeux diplomatiques

Tayeb Benabderrahmane, lobbyiste franco-algérien, a obtenu la reconnaissance de sa détention « arbitraire » en 2020 par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire (GTDA), organisme du Conseil des droits de l’homme. Selon l’avis rendu en avril, le Qatar est sommé de lancer une enquête indépendante, d’indemniser Benabderrahmane et de tenir les responsables judiciaires pour compte dans ce dossier sensible. Le GTDA a salué la “condamnation internationale d’une rare clarté”, issue d’une procédure contradictoire, dans une affaire par ailleurs marquée par un conflit avec Nasser al-Khelaïfi, président du PSG.


Arrêté en janvier 2020 pour espionnage, il aurait été soumis à des actes de torture, menaces et extorsion, avant d’être assigné à résidence et finalement expulsé vers la France en novembre 2020. Depuis, ses avocats dénoncent une grave violation des droits fondamentaux. Le dossier illustre le dilemme entre les enjeux diplomatiques (notamment autour du PSG) et la défense des droits des ressortissants français. Le cas de Benabderrahmane devient donc un test de la capacité de la diplomatie française à défendre ses citoyens, même face à des relations stratégiques complexes.

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