Arrêté arbitrairement, torturé et condamné à mort en secret par le Qatar : l’affaire explosive de Tayeb Benabderrahmane révèle un scandale diplomatique mêlant espionnage, faux documents et complicité présumée d’autorités françaises. Derrière ce scandale, un homme se bat aujourd’hui pour dénoncer un crime d’État qui dépasse largement les frontières du Qatar.
Engagé dès les années 2000 dans des initiatives sociales en faveur de l’insertion des jeunes en difficulté, Tayeb fonde en 2017 le « Club Géopolitique », un espace de réflexion où il tisse un réseau influent auprès de personnalités politiques et diplomatiques.
Fort de son expertise, il est recruté en 2018 comme conseiller auprès du Comité national des droits de l’homme du Qatar (NHRC). Il y est chargé de promouvoir les efforts du Qatar en matière de droits de l’homme, tout en recueillant des informations sur des affaires de corruption et de détournement de fonds publics impliquant des entités qatariennes actives en France et en Europe.
Malgré des débuts prometteurs, Tayeb met fin à sa collaboration avec le NHRC en novembre 2019, une rupture qui marque le début de ses différends avec les autorités qataries.
En 2019, le Qatar publie ce document, rendant compte d’un échange du Dr. Al-Marri avec le Président de l’Assemblée nationale et la ministre de la Justice, qui entendrait que le gouvernement français fasse pression sur ses voisins émiriens et saoudiens.
Le Louvre d’Abu Dhabi et le campus local de la Sorbonne sont spécifiquement ciblés.
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Le 13 janvier 2020, Tayeb Benabderrahmane est arbitrairement arrêté à Doha par les services secrets qatariens.
Placé au secret et torturé pendant près de dix mois, il est forcé de signer des documents falsifiés, impliquant notamment des personnalités françaises.
En juillet 2020, sous pression et sans avocat, il signe un protocole de confidentialité avec des représentants de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, sous peine d’une amende de 5 millions d’euros.
De retour en France en novembre 2020, il découvre que les autorités françaises, pourtant informées dès mars 2020, sont restées passives face à sa détention et aux tortures subies.
Malgré ses démarches judiciaires répétées en France et à l’international, Tayeb apprend par voie de presse, en septembre 2023, sa condamnation à mort prononcée secrètement par le Qatar le 31 mai 2023 pour « espionnage ».
Depuis, l’affaire est devenue un scandale international, avec des perquisitions à Paris visant des avocats influents et le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, accusé d’être impliqué.
Tayeb poursuit aujourd’hui son combat judiciaire pour dénoncer les abus subis, révélant au grand jour un système judiciaire et politique qatari profondément corrompu.
Tayeb Benabderrahmane est nommé conseiller général du Dr Ali bin Samikh Al-Marri, président du Comité national des droits de l'homme du Qatar (NHRC), et s'installe à Doha avec sa famille.
Face à l'absence de réaction du NHRC concernant les informations transmises sur la corruption, il annonce la fin de son rôle de conseiller pour le 31 décembre 2019, souhaitant se consacrer à ses activités d'investissement.
Arrestation de Tayeb Benabderrahmane par les services secrets qataris sans base légale.
Détention arbitraire de 307 jours, sans accès à un avocat ni à une protection consulaire, durant laquelle il subit des actes de torture physique et psychologique.
Tayeb Benabderrahmane témoigne devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.
Découverte, via un article de presse, d'une lettre confidentielle du Premier ministre du Qatar à la ministre française des Affaires étrangères révélant sa condamnation à mort par contumace, prononcée sans qu'il en soit informé ni qu'il ait pu se défendre.
L’affaire Tayeb Benabderrahmane a émergé progressivement dans l’espace public, d’abord à travers des enquêtes de la presse d’investigation française.
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