TAYEB BENABDERRAHMANE
Arrêté arbitrairement, torturé et condamné à mort en secret par le Qatar : l’affaire explosive de Tayeb Benabderrahmane révèle un scandale diplomatique mêlant espionnage, faux documents et complicité présumée d’autorités françaises.
Derrière ce scandale, un homme se bat aujourd’hui pour dénoncer un crime d’État qui dépasse largement les frontières du Qatar.
Engagé dès les années 2000 dans des initiatives sociales en faveur de l’insertion des jeunes en difficulté, Tayeb fonde en 2017 le « Club Géopolitique », un espace de réflexion où il tisse un réseau influent auprès de personnalités politiques et diplomatiques.
Fort de son expertise, il est recruté en 2018 comme conseiller auprès du Comité national des droits de l’homme du Qatar (NHRC). Il y est chargé de promouvoir les efforts du Qatar en matière de droits de l’homme, tout en recueillant des informations sur des affaires de corruption et de détournement de fonds publics impliquant des entités qatariennes actives en France et en Europe.
Malgré des débuts prometteurs, Tayeb met fin à sa collaboration avec le NHRC en novembre 2019, une rupture qui marque le début de ses différends avec les autorités qataries.
En janvier 2020, Tayeb Benabderrahmane, consultant franco-algérien, est arrêté sans chef d’inculpation au Qatar. Il est détenu arbitrairement pendant plusieurs mois, victime d’actes de torture, de menaces, et de pressions psychologiques, en totale violation des droits humains fondamentaux.
À sa libération, il est contraint de signer un protocole d’accord sous la contrainte, l’empêchant de parler publiquement de son calvaire. Il quitte le Qatar en octobre 2020. En parallèle, des procédures judiciaires sont lancées en France contre des figures influentes, dont Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, soupçonné d’être impliqué dans cette affaire de séquestration.
En 2023, un lanceur d’alerte qatari révèle des documents accablants : procès à huis clos, falsifications de pièces, témoins anonymes, et une condamnation à mort prononcée en secret contre Tayeb Benabderrahmane, sans qu’il n’ait jamais été convoqué, défendu, ni même informé.
Malgré les appels de ses avocats et les alertes lancées depuis 2021, les autorités françaises, notamment le ministère des Affaires étrangères, gardent le silence. Cette affaire révèle non seulement une instrumentalisation de la justice qatarie à des fins politiques, mais aussi une inquiétante passivité diplomatique de la France.
Début de la crise diplomatique entre le Qatar et plusieurs États du Golfe.
Tayeb Benabderrahmane est sollicité pour mobiliser l'opinion publique française et internationale en faveur du Qatar, avec le soutien de Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain (PSG).
Tayeb Benabderrahmane est nommé conseiller général du Dr Ali bin Samikh Al-Marri, président du Comité national des droits de l'homme du Qatar (NHRC), et s'installe à Doha avec sa famille.
Face à l'absence de réaction du NHRC concernant les informations transmises sur la corruption, il annonce la fin de son rôle de conseiller pour le 31 décembre 2019, souhaitant se consacrer à ses activités d'investissement.
Arrestation de Tayeb Benabderrahmane par les services secrets qataris sans base légale.
Détention arbitraire de 307 jours, sans accès à un avocat ni à une protection consulaire, durant laquelle il subit des actes de torture physique et psychologique.
Tayeb Benabderrahmane témoigne devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.
Découverte, via un article de presse, d'une lettre confidentielle du Premier ministre du Qatar à la ministre française des Affaires étrangères révélant sa condamnation à mort par contumace, prononcée sans qu'il en soit informé ni qu'il ait pu se défendre.
En 2019, le Qatar publie ce document, rendant compte d’un échange du Dr. Al-Marri avec le Président de l’Assemblée nationale et la ministre de la Justice, qui entendrait que le gouvernement français fasse pression sur ses voisins émiriens et saoudiens.
Le Louvre d’Abu Dhabi et le campus local de la Sorbonne sont spécifiquement ciblés.
Depuis, l’article a été supprimé…
L’affaire Tayeb Benabderrahmane a émergé progressivement dans l’espace public, d’abord à travers des enquêtes de la presse d’investigation française.
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